twibault

Cet article voit le jour suite à :

• un constat : je suis, vous êtes, nous sommes en permanence sur Twitter.

• une question : pourquoi j’y passe, vous y passez, nous y passons autant de temps ?

Est-ce par passion, passe-temps ou addiction ?

Pour commencer, il faut bien différencier ces 3 termes : la passion se trouve dans le registre de l’affection, le passe-temps de la distraction et enfin l’addiction de la dépendance.

Pour tenter de décrypter le phénomène, revenons à l’époque où nous étions encore d’inconscients petits œufs. Vous vous en souvenez ?

Photo de profil par défaut lors de la création d’un compte Twitter

Pourquoi nous sommes-nous inscrits sur un réseau ayant pour particularité – pas forcément séduisante – d’être limité à 140 caractères par message ? Early-adopters et community managers mis à part, certains se sont inscrits par curiosité et bouche à oreille 2.0, d’autres par l’écho des médias et certaines obligations professionnelles.

Première connexion, avouons-le, on ne comprend pas tout. Faut dire que ces « tweets » à base de @ et # sont un peu #WTF. Un peu quoi ? Mais #LeTwittosVrai est curieux, il persiste, apprend à découvrir Twitter et y trouve divers intérêts en suivant des personnes drôles et/ou intéressantes. Après avoir passivement observé son fil de gazouillis, il devient à son tour actif, tweete et se réjouit d’être suivi par de parfaits inconnus. Alors il est heureux et revient quotidiennement voir si sa colonne « Mention » a bougé jusqu’au jour où Twitter devient son réflexe premier. Une vraie distraction : un passe-temps ?

Au-delà des notions d’instantanéité (on sait tout avant tout le monde) et de proximité (on est tous + ou – copains), nous apprécions et privilégions ce réseau parce que les personnes avec lesquelles nous échangeons paraissent plus intéressantes que nos « amis » Facebook. Ce qui peut paraître assez paradoxal dans la mesure où la grande majorité des twittos sont aussi sur Facebook. Seulement, s’ils sont arrivés sur Twitter, cela démontre tout de même à la base une certaine curiosité intellectuelle et une ouverture d’esprit. À moins que ce soit simplement parce qu’ils partagent la même culture web que la nôtre ? La même passion ?

Une habitude est née, Twitter. Une vie parallèle où tous les jours ont lieu des événements à ne pas manquer : une info, un buzz, un badbuzz, un clash, un tweet de Nadine Morano, bref. On sait qu’il va se passer quelque chose mais on ne sait pas quand, la seule chose que l’on sait, c’est qu’on ne veut pas passer à côté. Cet ensemble de faits marquants constitue des références, références digitales que seuls les twittos partagent. Louper un buzz, c’est ne pas comprendre toutes ses prochaines parodies. Et là on est pas loin de la dépendance. Une dépendance  que l’on retrouve dans d’autres circonstances, quand vous n’avez pas de 3G 4G par exemple… Vous avez dit addiction ? 

Ainsi va Twitter…

Alors, passion, passe-temps ou addiction ? La question n’est pas évidente, je pense que chacun aura sa propre réponse. Pour moi, c’est un savant mélange pour lequel je n’ai pas la recette exacte… mais j’avais envie de vous partager cette réflexion. Y-a-t’il des philosophes dans la salle ? 🙂